Beretning om Veterinærvæsenet og Kjødkontrollen i Norge for ... - SSB

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plusieurs jours; durant la saison d'hiver les déplacements, particuliêrement dans
les districts de la côte, sont tres durs et désagréables. Soumettre toute une
étable A la tuberculine est une opération des plus fatigantes qui exige un séjour
prolongé sur les lieux et, en général, un travail de nuit et qui, en même temps,
demande une précision scrupuleuse et un jugement critique toujours en éveil.
Dans les riches districts où le vétérinaire a mie clientèle plus constante et rémunératrice
avec moins de travail, celui-ci montre souvent peu d'intérêt pour la
question ; il décline même avoir quelque chose A voir avec les expériences A la
tuberculine trouvant trop- modeste la rétribution accordée pour ce travail. D'un
autre côté dans les régions A population clair-semée les expériences reviennent
si cher et exigent tant de temps que, par cette raison, le vétérinaire A
peu de goût au travail.
Le zèle que le vétérinaire de district apporte A la question de la tuberculine
a donc sur la marche de l'affaire une action prépondérante dans sa
circonscription. De même, dans le même ordre d'idées, le paiement qu'il
perçoit pour son travail joue un rôle capital. L'indemnité accordée au
vétérinaire n'est certainement pas grande, mais elle est cependant raisonnable
eu égard aux conditions du pays. En outre de l'indemnité kilométrique il
touche une somme de 4 fres. 55 par jour pour frais de table ; de plus il
reçoit des honoraires. Ces derniers sont fixés par le ministre de l'agriculture qui
prend pour base le total des animaux soumis A l'expérience dans le cours de
l'année et le temps qui y a été consacré. Aucun tarif par tête de bétail n'est
établi car toute estimation par avance risquerait d'être fort inégale. Dans les
districts très peuplés les honoraires ne sont parfois que 0 fre. 35 par animal, tandis
que dans ceux de l'ouest et du nord oh la population est rare ils s'élévent jusqu'A
2 fres. 50 et plus. D'ordinaire le ministre établit la rémunération du vétérinaire
de telle sorte que celui-ci, outre l'indemnité de voyage et de nourriture,
touche environ 13 fres. 70 par jour.
Que cela n'aille pas parfois sans de grandes difficultés de tenir son bétail
A l'abri de toute contagion tuberculeuse l'Ecole supérieure de l'agriculture d'Aas
en fournit un exemple typique. Au mois de juin 1895 le bétail de cet établissement,
composé d'animaux race d'Airshire fut soumis A la tuberculine; sur 145
individus, I13 réagirent, soit 78 Vo. Tous furent sacrifiés successivement, l'étable
désinfectée et un nouveau troupeau de race norvégienne installé A la place de
l'ancien.
L'épreuve de celui-ci eut lieu en mars 1898 ; des 129 animaux, 11 réagirent,
soit 8.5 pr. 100 ; en octobre 1899, 8 sur 136 soit 6.5 pr. 100, en mai 1901,
3 sur 141 soit 2.1 pr. 100. Sur ces 3, 2 furent abattus, le troisième fut laissé
avec les sujets sains dans la même étable ayant, certainement A tort, été seulement
regardé comme suspect malgré que sa température variAt entre 38.3 et
39.9 ° C. et, dans le moment critique, c'est-A-dire de la 12me A la 18'n° heure,
qu'elle fût d'environ 39.9 0 C. L'animal, placé tout le dernier A la suite des autres,
demeura dans l'étable sans aucune isolation jusqu'au mois d'octobre de la même
année, époque oit il fat de nouveau soumis A l'expérience et_abattu ayant manifeste-