Beretning om Veterinærvæsenet og Kjødkontrollen i Norge for ... - SSB

254
considérait comme un article de nécessité absolu. Le député de cette contrée
soutint que tout propriétaire de bestiaux devait avoir la possibilité de pouvoir se
servir de la tuberculine afin de se rendre compte si quelques-uns de ses animaux
réagissaient et, ainsi, de les engraisser et de les vendre pour l'abatage sans
être, pour cette constatation, obligé de s'adresser au vétérinaire, pour qui le paragraphe
de la loi allait créer un monopole et des dépenses pour le cultivateur. Le
défenseur de cette motion ne pensait pas non plus que cela prit être regardé
comme un abus si un propriétaire, devant expédier un animal en Allemagne, le
soumît A une grande dose de tuberculine d'abord et qu'il répétât l'opération
pour éprouver si l'animal réagissait en arrivant dans ce pays. La loi fut.
renvoyée A une commission de neuf membres pour prendre l'avis des sociétés
agricoles et la discussion en demeura ainsi pendante au parlement.
D'après le rapport de B a n g, communiqué au congrès vétérinaire scandinave
tenu l'année dernière A Copenhague, II a été procédé, en Danemark, jusqu'en
juin 1902 et aux frais de l'Etat, A des expériences portant sur les animaux de
15 387 étables ; les animaux de 9 902 furent soumis une seule fois et ceux des
5 485 plusieurs fois. Le total de ces animaux s'élève A 349 114 ; sur ces
chiffres 88 447 ont réagi, soit 25.3 p. 100. Le résultat des expériences au point
de vue de l'éradication de la maladie est caractérisé par B ang: «infiniment
divers, en plusieurs endroits excellent, mais souvent aussi médiocre.»
Les expériences faites dans les années suivantes ont montré une forte
décroissance. C'est ainsi que de mai 1896 A juin 1897 le total des animaux
soumis A la tuberculine a été de 84 897 et de 65 788 l'année suivante, ensuite
de 33 568 en 1899, de 26 078 en 1900 et seulement de 18 818 en 1901. Sur
les 100 000 couronnes allouées annuellement pour ces expériences, il en a été
dépensé 45 314 en 1899-1900, 33 846 en 1900-1901 et 34 266 en 1901-
1902, soit donc guère plus que le 1/3 du montant disponible.
Le total du bétail en Danemark est, d'après le recensement de 1898 de
1 714 797 têtes. Relativement A l'abatage qui, suivant la loi du 26 mars 1898,
doit avoir lieu dans le cas de mammite tuberculeuse, Ban g rapporte que,
durant les 4 ans que la loi a été promulguée, il a été envoyé au laboratoire de
Copenhague respectivement 737, 1 381, 1 609 et 2 309 échantillons de lait pour
y être analysés. Dans le nombre 407, 592, 610 et 584 ont été trouvés
contenant des bacilles tuberculeux ce qui donne une proportion de mammite
tuberculeuse de 5 et demi par 10 000 vaches laitières.
En raison de l'obligation imposée par la loi de faire chauffer A 85 0 C. le
lait et celui de beurre venant des vacheries, Bang fait remarquer que la tuberculose
du porc, et aussi en partie celle de veau, est devenue plus rare en
Danemark.
A ce point de vue il faut observer que la lutte en Danemark a commencé
avec prudence ; la méthode qui, d'abord, ne* soumettait A l'exp6rience qu'une
partie de l'étable est arrivée par la suite A englober la totalité des animaux. De
plus cette expérience, A la suite de la revision de la loi, est devenue gratuite
alors qu'auparavant elle imposait des dépenses plus ou moins grandes aux agri-