Beretning om Veterinærvæsenet og Kjødkontrollen i Norge for ... - SSB

250
avec trop d'énergie ni en employant des procédés trop coercitifs qui ne sauraient
être en rapport avec les moyens de l'Etat, le mode d'exploitation agricole du
pays et les intérêts économiques particuliers.
Peser exactement ces considérations et les adapter au besoin des différents
pays sera toujours une affaire difficile. Aucune méthode ne pourra être appliquable
fi tous, non plus que celle choisie dans tel pays ne pourra y être constamment
en usage. Le système devra donc être réglé d'après la propagation de la
maladie et les conditions économiques du pays.
Il pourra être intéressant de donner ici un aperçu de la lutte actuelle
contre la tuberculose dans les différents pays et, en particulier, de montrer sa
situation en Norvège au double point de vue des réglements et des résultats
découlant de ces derniers.
La discussion qui s'éleva après le congrès de Londres de 1901, d l'occasion
de l'opposition de Koch contre la transmission de la tuberculose bovine à, l'homme
et réciproquement, a seulement servi d éclairer la question, car de nombreuses
expériences faites en France, Hollande, Danemark, Amérique et Allemagne ont
montré, d'une part, la possibilité de la transmission de la tuberculose humaine au
bétail et, d'autre part, la forte virulence du bacille des bovidés; elles ont également
montré la probabilité qu'une série de cas tuberculeux chez l'homme, et principalement
chez les enfants, sont causés par l'infection à travers le canal digestif par des
produits tuberculeux provenant du bétail, et, enfin, l'apparition de cas de tubercnlose
chez l'homme occasionnés par contage direct dû d des animaux tuberculeux.
J'espère moi-même pouvoir bientôt faire connaître une série d'expériences faites avec
des bacilles tuberculeux de l'homme et avec ceux d'animaux inoculés d des veaux,
moutons, chèvres et porcs, lesquelles expériences confirmeront que le bacille tuberculeux
est toujours identique à lui-même.
Autant que je sache, c'est L y dtin de Bade qui, le premier, à réclamé
l'intervention des pouvoirs publics dans la lutte contre la tuberculose des bovidés.
Pans un article paru, en 1884, dans (fArchiw f. wiss. u. prakt. Thierheilk.» il
demandait qu'on exigeât la déclaration dc tout cas de maladie tuberculeuse,
l'isolement de l'animal atteint, la désinfection de la place qu'il occupait dans
l'étable, de même interdiction d'envoyer sur le marché des animaux suspects, prescription
de ne consommer le lait que cuit, saisie de la viande provenant d'animaux
affectés de tuberculose généralisée, abatage de ceux fortements atteints, tandis que
les sujets moins attaqués pourraient être engraissés, enfin, assurance obligatoire en
vue des dommages causés.
Ainsi qu'on le voit ces mesures vont bien plus loin que celles demandées
par B a n g, en 1885, dans son traité sur le lait tuberculeux ( 1). En effet le savant
danois s'était borné à montrer que la tuberculose doit être combattue en
fortifiant et en donnant de la vigueur aux animaux, en éloignant ceux manifestement
atteints de tuberculose dans les poumons, l'intestin ou l'utérus et en
désinfectant l'étable.
IVme compter endu du Laboratoire expérimental de l'Eeole sup. vét. danoise.