C, No. 4.

iv
Pendant l'année 1867 l'état sanitaire était, en général, moins bon que dans l'année précédente, bien qu'il-y-en a eu
des différences assez notables dans les diverses parties du Royaume : dans les diocèses de Trondhjem et de Tromsø,
à, l'exception cependant de la préfecture de Finmarken, et dans la préfecture de Lister et Mandal l'état sanitaire a été
le plus favorable ; il s'est montré le moins satisfaisant dans des grandes parties des diocèses de Christiania et de Christiansand
notamment dans les grandes villes et de la préfecture de Finmarken. D'après les relevés statistiques le
nombre des cas traités des maladies aiguës, dites épidémiques, pendant l'année a été de 70 974, dont 22 341 tombent
au premier quartier, 16 577 au second, 13 174 au troisième et 18 882 au quatrième quartier. Parmi les maladies prédominantes
de l'année il faut citer la fièvre typhoïde, dont la fréquence a été, à peu près, la même, mais dont la mortalité
a été plus considérable que dans l'année précédente, la pneumonie et les affections catarrhales ont été plus nombreuses
que d'habitude ; la scarlatine a continué à regner en épidémie comme dans les quatre années précédentes et a
gagné du terrain notamment aux diocèses de Christiania et de Bergen; pendant qu'elle a diminué considérablement de
fréquence au diocèse de Trondhjem ; la rougeole s'est repandue en épidémie vers la fin de l'année dans les diocèses
de Christiania et de Christiansand. La variole s'est continué, cette année, dans des limites un peu plus restreintes.
La coqueluche, la diphthérite et surtout les affections gastriques aiguës ont été moins nombreuses que dans l'année
précédente.
En 1867 le nombre des morts a été plus fort que dans l'année précédente ; la mortalité, calculée d'après la
population moyenne présumée de l'année, soit 1 716 551 individus, a été de 18,47 sur 1 000 (non compris les morts-nés;
ceux-ci compris, la mortalité a été de 19,62 sur 1 000). Les nombres corréspondants de l'année précédente étaient de
16,98 et de 18,14. Le nombre des décès a été de 31 708, celui des morts-nés de 1 971. Le nombre des naissances a,
dépassé celui des décès de 19 640. Parmi les 11 081 décès, dont les médecins ont indiqué la cause, les maladies suivantes
ont provoqué le plus grand nombre : la phthisie et les tubercules pulmonaires 1 495, la pneumonie 1 242, la fièvre
typhoïde 782, la scarlatine 764, la méningite cérébrale 604, la décrépitude 580, l'hydropisie et la maladie de Bright 393,
la diplithérite et le croup 369, la bronchite aiguë 337, les maladies cancéreuses 308, l'apoplexie cérébrale 261, la
coqueluche 248, les convulsions 240, la bronchite chronique 213, la spédalskhed (lèpre des Grecs) 203, les maladies organiques
du coeur 201. Par suite d'accidents malheureux ont encore péri 1 189, dont la plupart se sont noyés.
Le nombre des hôpitaux était de 51 ; dans les 38 hopitaux ordinaires il a été traité 8 711 malades, dont 7 134
sont sortis et 654 sont décèdés ; la mortalité ainsi 8,39 sur 100. Dans 9 hospices d'aliénés il a été traité 1 090 individus.
L'administration médicale du pays se trouvait divisée en 133 districts civils. Le nombre total des médecins
autorisés était de 379. La vaccination a été pratiquée sur 44 085 individus, soit par les médecins, soit par des aidesvaccinateurs,
dont le nombre était de 630. Il y avait 547 sages femmes examinées.
Le nombre des pharmacies était de 64.