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Poul Bredo Grandjean: Danske Gilders Segl fra Middelalderen

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RESUME EN FRANQAIS<br />

Depuis longtemps, l'histoire des confréries médiévales - dites ghildes - fut l”objet des recherches<br />

minutieuses de la part de certains savants très notables, à l'étranger comme aux pays scandinaves.<br />

Il va de soi que nous ne serons pas obligés d'énumérer les ouvrages nombreux, dans lesquels on a essaye<br />

de résoudre tous les problèmes complexes qui dépendent de ces corporations, moitié religieuses, moitie<br />

sociales. Au Danemark, les ghildes ont joué un röle bien important jusqu°à la réformation luthérienne<br />

qui bouleversa tant et plus, notamment au point de vue historique. - Il est dans la donnée de la chose<br />

que les figurations qui se manifestent sur les sceaux de cette édition ont été choisies pour représenter ­<br />

principalement - le saint patron de la corporation en question. Puis, on voit Dieu le Père, entoure de<br />

quelques Saints qui l'adorent (table 1 a), le Christ en croix (table 1 b), la Trinite même (table 10 c & d).<br />

La représentation la plus fréquente sur nos sceaux, celle de Saint Kanut, assis sur son tró ne, souvent<br />

d'un modèle très pauvre, ce vrai type de majesté, ne diffère pas grand'-chose de tous ceux qu'on connait<br />

si bien des sceaux royaux de partout. Mais, qui est ce personnage? En effet, on en a deux chez nous.<br />

D'abord, le roi Kanut, assassiné devant le maítre-autel de l'église à Udense - en Fionie -- au mois de<br />

juillet 1086, puis canonisé en l'an de grâce 1101, et ensuite le duc «Knud Lavard», neveu du roi, à son tour<br />

tué, en 1131, au bois de Haraldsted près de Ringsted, ville sélandaise, et admis dans la légion des Saints<br />

trente-huit ans plus tard. Entre parenthèses, il faut ajouter que le duc fut nommé «roi des 0botrites»<br />

par Lothar, roi allemand. - Sans aucun doute, on a mêlé les deux personnes dans la suite des temps.<br />

Le duc est seulement bien reconnaissable sur le sceau équestre de sa confrérie de Slesvig, cette fois-ci la<br />

lance à pennon des grands feudataires à la main (figure 1). L'alternative Kanutus rex _ Kanutus dux a<br />

occupé plus qu'un auteur érudit. Une étude sur ce problème exigérait trop de place ici; plus tard, nous<br />

parlerons un peu de cette question.<br />

De prime abord, c'est la figuration du roi assis qui s'impose. L'image - proprement dit - ne nous<br />

raconte rien; inutile d'ajouter qu'une ressemblance réelle est tout à fait hors de cause. Les graveurs ont<br />

dessiné les vêtements du prince d'une manière peu signifiante; toutefois, nous signalons deux sceaux<br />

(tables 4 a et 8 a) qui font voir d'intéressants détails. La couronne, le sceptre, et le globe crucifère,<br />

symboles du pouvoir, voici trois pièces d'une certaine importance. - Un auteur <strong>fra</strong>nçais - Adalbert<br />

de B eaumont - a publié, il y a plus de quatre-vingt dix ans, un ouvrage excellent: Recherches sur<br />

l'origine du Blason et en particulier sur la fleur de lis (Paris 1853, in 8vo). Il nous semble que les héraldistes<br />

ont ignoré ce travail, vraiment d'un intérêt extraordinaire. On parle et - sürement - on parlera<br />

toujours du lis «héraldique» ou du lis «<strong>fra</strong>nçais». Bien entendu, cette figure restera à jamais célèbre<br />

comme l'emblème glorieux et vénérable des Bourbons. Néanmoins, elle peut compter des ancêtres beaucoup<br />

plus lointains. «Cette fleur, que nous nommons fleur de lis» - nous dit Beaumont -» est le symbole<br />

de fécondité et de royauté dans 1'Égypte ancienne; c'est aussi la plante sacrée, l'arbre de vie adopté<br />

avec le même sens symbolique par les Assyriens et les Perses, d'oü elle passa à Byzance, ainsi que dans<br />

1'art persan et arabe dont elle fut le type d'ornementation, pour arriver enfin dans les contrées de l'Allemagne<br />

voisines de l'Orient, en même temps que chez les Vénitiens et les Lombardes, les Espagnols et les<br />

Français, et toujours sous cette forme significative d'ornement de sceptres et de couronnes, d'attributs<br />

de royauté.« L'auteur approuve, sans réserve, l'explication d'un savant du 18m@ sièclel) qui a souligné<br />

1) Bullet: Dissertations sur différents sujets de l'Histoire de France, Besançon 1759, in 8vo.<br />

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